Les difficultés d’apprentissage

Que sont les difficultés d’apprentissage ?

Au cours de son parcours scolaire, un élève peut se retrouver en difficulté d’apprentissage. Il maîtrise alors difficilement les connaissances qui lui sont transmises. Les évaluations, en cours d’année, montrent des résultats qui risquent de le mettre en échec scolaire. Les difficultés peuvent être en relation avec une baisse de motivation, des capacités de mémorisation, d’attention et de concentration limitées, des stratégies d’apprentissage peu adaptées ou de l’acquisition de connaissances imprécises ne permettant pas de faire des apprentissages plus élaborés. Le programme d’éducation cognitive tente de remédier à ces problèmes en travaillant spécifiquement sur les capacités en jeu dans les processus d’apprentissage et en cherchant à transmettre à l’élève une démarche de pensée plus favorable: «apprendre à apprendre». Le secteur difficultés d’apprentissage s’adresse:

  • aux enfants et adolescents en décrochage scolaire;
  • aux enfants et adolescents qui ont perdu la motivation et le plaisir d’apprendre;
  • aux enfants et adolescents qui éprouvent des difficultés

Démarche pédagogique

Le programme a pour but d’accueillir les enfants ou les adolescents qui rencontrent des difficultés d’apprentissage scolaire. La démarche utilisée est l’éducation cognitive. Cette orientation dirige le professionnel vers les processus qui sous-tendent l’apprentissage, plutôt que vers les contenus scolaires. L’éducation pratiquée se distingue donc fondamentalement de l’éducation scolaire qui s’attache essentiellement à l’acquisition de savoirs. L’éducation cognitive vise la transmission d’outils de pensée: «apprendre à apprendre», afin de rendre l’enfant ou l’adolescent plus autonome et efficace dans ses apprentissages. En effet, dans cette démarche, il est postulé que l’intelligence n’est pas une donnée immuable, mais éducable. Ainsi, le programme d’éducation cognitive tend à améliorer les capacités de l’enfant ou de l’adolescent à user le plus efficacement possible de son intelligence et de sa sensibilité.

 

A propos de l’intelligence émotionnelle

Les capacités intellectuelles ne sont pas les uniques vecteurs d’apprentissage. En effet, le moteur principal de celles-ci est le plaisir et la motivation. Les émotions sont donc les véritables moteurs des apprentissages. Pour cette raison, l’éducation cognitive prend en compte les aspects motivationnels et émotionnels liés aux apprentissages. Savoir se motiver, trouver du plaisir dans l’effort, ne pas avoir peur de faire des erreurs, oser dire que l’on n’a pas compris, retrouver la confiance en soi, etc. Jérôme Bruner, le père du cognitivisme, a dénoncé lui-même le cloisonnement entre émotions et intelligence. «J’ai regretté, écrit-il,  que l’on ait pris l’habitude de tracer une frontière conceptuelle entre pensée, action et émotion, en tant que régions de l’esprit. Nous avons été contraints par la suite de bâtir des ponts conceptuels pour relier ce qui n’aurait jamais dû être séparé .»

 

Le programme individualisé

La prise en charge proposée aux enfants et aux adolescents en difficulté d’apprentissage se caractérise par la prise en compte des forces, des besoins, des capacités de l’élève ainsi que des attentes des familles ou de l’école. Suite à une période d’observation, des objectifs pédagogiques sont fixés. Dans un deuxième temps, des apprentissages de type cognitif, méta- cognitif et conatif sont mis en place pour permettre à l’élève d’acquérir des outils de pensée et de comportement qu’il peut réutiliser dans différentes situations d’apprentissage scolaire ou non. Cette démarche s’appuie sur des méthodes et des théories de la recherche en psychologie de l’intelligence et de l’affectivité, de l’éducation cognitive comme approche systématique de transmission des outils du fonctionnement de la pensée.

Qu’offre la prise en charge ?

Pour l’enfant ou l’adolescent 

  • Une évaluation des compétences sous-tendant les apprentissages, qu’il s’agisse des compétences au niveau de l’attention, de la mémorisation, du raisonnement logique, de la compréhension, du pilotage des informations ou de la capacité de résoudre des problèmes. Une évaluation de la manière dont l’enfant ou l’adolescent gère ses activités (compétences métacognitives: contrôle, autorégulation, planification, stratégies). Ou encore une observation des réponses émotionnelles pouvant affecter les apprentissages (représentations négatives des tâches scolaires, peur de l’échec, manque de confiance en soi, perte de motivation, etc.).
  • Sur la base des observations, l’élaboration de buts et d’objectifs correspondant aux difficultés et aux forces de l’élève. L’application de diverses activités, afin de développer les outils nécessaires aux apprentissages. Au travers de la médiation de l’adulte, l’enfant ou l’adolescent apprend à aborder une tâche de manière sensible et intelligente.
  • L’occasion pour l’élève de transférer ses nouvelles compétences dans d’autres contextes, comme à l’école ou quand il travaille seul à la maison.

Pour les proches

  • La possibilité d’obtenir des informations, des aides, des conseils, afin de mieux comprendre les difficultés de l’enfant ou de l’adolescent, d’être ainsi mieux apte à répondre à ses besoins éventuels.
  • La possibilité d’échanger, de donner un avis, d’être écouté, de parler de ses préoccupations.
  • Un travail de partenariat horizontal avec les professionnels de l’éducation et de la santé pour des échanges pluridisciplinaires et comme service de réflexion pédagogique.

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