L’éducation cognitive

Issue du champ de recherche pluridisciplinaire que sont les sciences cognitives, l’éducation cognitive – branche spécifique des thérapies cognitives – peut se définir comme une démarche se situant au carrefour de l’éducation et de la thérapie cognitive, de remédiation des fonctions cognitives de la personne intégrant intelligence et affectivité. Le travail du thérapeute constitue en une stimulation des fonctions cognitives et des entraînements cognitifs spécifiques aux troubles et aux limitations. Le but recherché est d’augmenter et d’optimaliser le potentiel du fonctionnement mental général et d’améliorer la qualité des réponses adaptatives de la personne au sein de son environnement. La démarche offre des programmes individualisés, selon les attentes, les forces, les besoins et les capacités de chacun. Dans les moyens qu’elle se donne pour parvenir à cet objectif, l’éducation cognitive réserve une place importante à la collaboration avec la famille, à l’observation et à la récolte de données environnementales, à la mise en place de buts à atteindre et aux entraînements cognitifs spécifiques.

Des méthodes issues de la recherche en sciences cognitives

La démarche s’appuie sur des méthodes et des théories issues de la recherche en sciences cognitives, lieu d’interaction entre les travaux sur le fonctionnement du cerveau développés par les neurosciences, de la recherche en psychologie cognitive dans le domaine de l’intelligence et des émotions et de l’éducation cognitive comme approche systématique de transmission des outils du fonctionnement de la pensée. Les modèles théoriques du traitement de l’information sont utilisés pour nous renseigner sur les facultés mentales que sont: les capacités d’apprentissage, les représentations et les schémas mentaux, les émotions, la pensée logique, le langage et la communication, les fonctions exécutives et intégratives, les capacités associatives, tout ce qui touche à la mémoire et à l’attention. Ces structures de la pensée nous aident à mieux comprendre la qualité de notre adaptation et peuvent apporter des explications sur nos comportements.

Au cœur du changement l’apprentissage

Les programmes d’éducation cognitive défendent un modèle dynamique et systémique de l’intelligence et postulent son éducabilité. C’est pourquoi, dans l’esprit de la démarche, le changement et le progrès sont possibles sous l’influence de l’apprentissage et de l’entraînement. Par un travail d’accompagnement et de médiation, permettant la stimulation des processus cognitifs, l’intervention cherche à optimaliser le fonctionnement mental de la personne en l’aidant à exploiter au maximum ses capacités, en remédiant aux éventuelles limitations et en les enrichissant. Elle tend, de plus, à réduire le sous-fonctionnement de la pensée et les représentations négatives pouvant limiter les progrès.

Domaines d’application 

L’éducation cognitive est particulièrement recommandée pour le développement cognitif des personnes en difficulté du développement et en difficulté d’apprentissage. Elle est utilisée dans : l’ensemble des TSA (troubles du spectre de l’autisme), les troubles du développement, les troubles Dys (dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie), l’hyperactivité et le déficit d’attention, les troubles de la régulation des émotions, la démotivation scolaire et le sous-fonctionnement cognitif. Elle est un complément intéressant pour l’enseignement scolaire et académique. Son champ d’application s’étend du petit enfant jusqu’à l’adulte.

Les commentaires sont fermés.